La première année de fac peut paraître un peu effrayante. Je me souviens que la veille de la rentrée j’avais eu du mal à dormir parce que je ne cessais pas de penser à comment cette nouvelle aventure allait se dérouler. Après avoir eu mon baccalauréat, j’ai pris une année sabbatique à Londres donc la reprise m’a semblé encore plus dure. De plus, je ne savais pas à quoi m’attendre, comment les cours se déroulait, ce qu’il fallait faire ou ne pas faire. Je n’y connaissais rien à la vie étudiante en générale. C’est pourquoi j’ai choisi pour vous ces 10 conseils pour réussir votre première année de fac en espérant que mon expérience vous aide au maximum. Comme je suis en licence d’histoire à la Sorbonne (Paris IV), j’essaierais d’être le plus neutre possible mais certains points serviront spécialement aux étudiants d’histoire.
J’ai vu bon nombre de gens (dont moi) assister au premier cours en amphi et avoir du mal à suivre avec un stylo et une feuille. Comme vous le savez certainement, les cours en amphi se passe avec un prof qui est face à une cinquantaine voire une centaine d’élèves. Généralement il parle et le but c’est de capter les choses importantes de celles qui le sont moins. Mais pour ceux qui comme moi pensent que tout est important, l’usage d’un ordinateur permettra de prendre plus de choses en note, quitte à les effacer plus tard à la relecture. L’ordinateur est aussi utile quand le prof revient sur un sujet où il aurait donné une information erronée ou qu’il avait tout simplement oublié de donner. Enfin, lorsqu’on relit son cours, l’avoir pris sur pc peut s’avérer plus facile si l’on veut modifier, faire ressortir les choses importantes des autres, remettre en ordre…
Je pense que c’est une des choses les plus importantes. Ce qu’il faut surtout c’est essayer de reprendre ses cours dès que le temps le permet et le mieux possible. Pour la reprise, l’idéal serait de faire ressortir les choses importantes comme des dates, des noms ou encore des lieux. On peut le faire de multiples façon comme faire des fiches thématiques par exemple ou encore changer la couleur de la police, mettre en valeur les titres… En plus, les cours que ce soit les cours magistraux ou les travaux dirigés, peuvent (doivent) être compléter par des informations complémentaires que l’on peut retrouver dans des ouvrages ou dans des articles vérifiés sur le net (Persée, Gallica). On ne s’en aperçoit pas au début mais c’est une étape importante qui au final facilite même l’apprentissage.
L’incontournable. Sans organisation on ne peut pas s’en sortir à la fac. Surtout que certains ont un boulot à côté, un autre cursus ou encore une vie de famille. Il faut absolument essayer de toujours garder un rythme adapté à votre situation et faire une sorte d’emploi du temps. Pour les plus créatifs, il y a les « bullet journals » qui ne sont pas trop mal et qui aide à l’organisation. Pour ma part je me sers simplement de mon agenda et pouvant faire moi-même mon emploi du temps à la fac, je me suis arrangé pour avoir une ou deux journées avec des cours uniquement le matin afin d’aller à la bibliothèque l’après-midi par exemple. Etre organisé permet d’avoir une vie sociale en plus d’une vie à l’université, ce qui est bénéfique pour tous.
Un peu dans le même esprit que l’organisation, s’avancer dans ses devoirs permettra de ne pas se retrouver submergé par une tonne de devoirs à rendre pour le lendemain. Honnêtement, ce conseil est totalement hypocrite de ma part car je suis cette élève qui passe des nuits blanches parce que justement elle ne s’avance. Mais justement, mon but c’est quand même de vous faire éviter des erreurs. Je dois tout de même admettre que j’y travaille et que je fais beaucoup d’efforts. Certaines personnes sont plus aptes à travailler quand la pression est plus forte (ce qui est donc mon cas) mais cela est vraiment désavantageux. Alors pensez-y et essayez au maximum de vous avancer. Tout comme l’organisation c’est très important surtout pour votre santé mentale, croyez-moi.
Très important également. Sans assiduité, on ne peut pas suivre convenablement le contenu du programme ce qui peut devenir très problématique à l’arrivée des partiels. Les profs donnent toutes les clés pour réussir les examens de fin de semestre. Ils aiguillent également sur les choses à approfondir et celles qui sont moins nécessaires à l’apprentissage sans pour autant les dévaloriser. Ne pas assister aux cours sans raison valable pénalise fortement et c’est dommage.
J’ai longuement pensé que les CM étaient suffisants pour pouvoir réussir. J’avoue que pendant un temps ça allait. Mais dès la fin du premier semestre on s’aperçoit que ce n’est pas le cas. Le CM va être utile pour obtenir des informations générales et avoir un axe principal. Mais afin de pouvoir rendre des devoirs convenables cela n’est absolument pas suffisant. Les TD servent à compléter ces CM et approfondir la connaissance des sujets traités. A l’inverse les CM vont venir donner le contexte global du cas étudié en TD. L’un ne va pas sans l’autre et tout cela se complète avec les livres dont on va parler dans le point suivant. Et je souhaiterais ajouter qu’il ne faut pas non plus négliger des cours plus que d’autres. Le but c’est de réussir le plus brillamment possible, dans tous les domaines.
Que ce soit à la Bibliothèque Universitaire (BU) ou dans une bibliothèque de la ville, il est vraiment important et fortement conseillé d’ouvrir beaucoup d’ouvrages. Que ce soit des ouvrages généraux ou spécifiques, il faut s’en servir afin de pouvoir creuser plus loin et donc de maîtriser beaucoup mieux ce que l’on étudie. Pour les étudiants à Paris, il y a pleins de bibliothèques accessibles à tous comme la BPI (Châtelet ; musée G. Pompidou), la BSG (Saint-Michel ; Place du Panthéon) ou encore la BNF (Bercy ; Bibliothèque François Mitterrand). Il faut être prêt à parfois faire face à beaucoup d’attente mais la multitude de livres, de ressources qui s’y trouve peut réellement être utile pour l’apprentissage ou dans le cadre d’un devoir à rendre. Les bibliothèques présentent dans les universités sont aussi assez complètes en général. Le seul bémol est que l’emprunt de livres est autorisé (ce qui est une bonne chose) mais cela aussi signifie que l’on peut avoir besoin d’un livre et qu’il ne soit plus là. Cependant, les ouvrages les plus importants sont souvent hors de prêt.
Il faut savoir tout de suite que le travail demandé à la fac n’est pas le même que celui du lycée. Ainsi la méthode, le raisonnement et le style d’écriture doit entrer dans les codes de l’université. De ce fait, les premiers devoirs ne sont pas toujours glorieux. Enfin, généralement les profs essaient de commencer par des devoirs simples mais cela se durcit au fil des semaines (eh oui !). Du coup, parfois, la note est mauvaise et on a un peu tendance à remettre tout en question. Rassurez-vous, dans ces moment-là il y a beaucoup de facteurs qui jouent et non, vous n’êtes pas nul. Il suffit de persévérer et surtout de chercher à comprendre ce qui n’allait pas afin de rebondir vers une plus belle réussite.
Ce conseil peut paraître horrible pour certains. Je l’admets, travailler en groupe ne m’enchantait guère mais à un moment ou l’autre il le faut. On a tous des méthodes de travail et des connaissances différentes. La mise en commun permet de travailler plus efficacement et peut parfois nous aider à faire autrement, c’est-à-dire mieux. Ça permet aussi de demander des conseils mais aussi de pouvoir rencontrer d’autres personnes. Parce qu’il ne faut pas se le cacher, faire la fac tout seul ce n’est vraiment pas simple tous les jours.
Eh bien oui, réussir sa première année ce n’est pas seulement réussir au niveau scolaire mais aussi socialement parlant. Je resterai simplement dans le cadre de la fac pour ce point même s’il y a pleins de façon de se sociabiliser pendant cette première année. Chaque fac possède normalement d’un Bureau Des Etudiants (BDE) qui va servir de médiations au niveau des élèves mais aussi s’occuper des événements festifs et culturels de la fac. Ainsi, on retrouve souvent, notamment sur la page Facebook des facultés, des événements comme des apéros, des galas, des concours permettant la réunion de tous les étudiants et ainsi faire des rencontres hors des périodes de travail. Il ne faut pas non plus oublier l’inconditionnel Week-End d’Intégration (WEI) qui a lieu environ 3 semaines après la rentrée (en règle générale).
J’espère que ces conseils vous seront utiles pour votre première année de fac. Ils sont tous basés sur mes expériences ou sur celles de personnes qui m’entourent dans cette folle aventure. N’oubliez quand même pas que le principal c’est d’aimer ce que l’on fait et de ne pas hésiter à faire une pause si on ne sent pas bien dans la filière. Pour ma part, partir à Londres après mon bac, prendre le temps de réfléchir pendant un an, m’a permis de savoir ce que je voulais faire exactement. Ne faites pas quelque chose parce qu’on vous a désigné à faire ça mais plutôt parce que vous vous voulez ça.
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